Certes, l’ESS est une véritable alternative économique en pleine expansion avec ses avantages et ses inconvénients. Mais travailler dans l’ESS c’est avant tout pour trouver du sens à son emploi !
“Je me questionnais sur le sens de mon travail”
“J’ai commencé à m’intéresser à l’ESS, il y a 2 ans quand je me posais des questions sur le sens de mon travail” livre Vincent Morin, mais il est loin d’être le seul à rechercher du sens dans son travail... Hubert Sallé était dans la même situation “Je me questionnais sur le sens de mon travail, il avait un coté mercenaire qui me freinait, je n’avais plus assez de motivation à travailler sur ma mission. N’ayant pas trouvé ni su créer d’opportunité dans ma société, j’en suis parti”.
Comme Mathieu Pépin, “A 34 ans, je fais partie d’une génération qui a besoin de trouver un sens à son engagement professionnel”. Raphaelle Bouteiller précise “Je veux que mon futur emploi m’apporte du sens mais surtout qu’il ait un impact réél pour l’intérêt général. Si c’est travailler pour un employeur qui veut juste s’afficher comme "acteur engagé", alors ce n’est pas la peine”.
Les personnes qui se reconvertissent vers l’ESS cherchent à trouver un nouveau souffle à leur emploi, ajoute Cécile de Calan “...ou bien une reconversion grâce à une prise de conscience, une envie d’autre chose, au bon moment pour aller vers quelque chose qui a plus de sens”.
Travailler dans l’ESS, c’est aussi pour se sentir plus utile. C’est ce que confirme Elisa Braley “Ceux qui ont une sensibilité vers l’ESS veulent être utiles pour la société”. Loic chusseau évoque sa propre expérience “On se sent utile chez Jet FM puisque dans une association, on accorde une part importante au social et à la culture, que l’on transmet aux autres et à la société”.
“Il y a une responsabilisation des salariés, la possibilité de gérer nous même notre travail et notre emploi du temps”
L’utilité sociale et le sens ne sont pas les seules vertus de l’ESS. Nicolas Quillien, le justifie “Il n’y a pas de hiérarchie, pas de différence de salaires au sein de la Navette. C’est à dire qu’il y a une responsabilisation des salariés, la possibilité de gérer nous même notre travail et notre emploi du temps”.
Recentrer son travail autour de ses valeurs fait également partie des motivations à s’orienter vers l’ESS, “Je souhaitais mettre mes compétences au service de mes valeurs, ce que j’ai pu faire dans le secteur de l’ESS” explique Sandrine Bui. Raphaelle Bouteiller revient sur son choix “Vendre toujours plus n’était pas une finalité pour moi. J’ai alors décidé de trouver un emploi où l’homme soit remis au coeur de l’économie et où je me sente utile. J’ai donc investi le milieu de la solidarité internationale et de l’ESS”.
“J’ai choisi le secteur de l’ESS pour un confort plus personnel que matériel”
Collaborer avec des gens qui ont les mêmes valeurs, c’est ça aussi travailler dans l’ESS, insiste Sandrine Bui “Cette reconversion professionnelle m’a permis de gagner des rencontres avec des collègues qui partagent les mêmes valeurs que moi”. Il n’y a cependant pas que des avantages selon elle “Quand on est vraiment impliqué dans une association, cela demande beaucoup d’investissement, notamment des heures supplémentaires qui ne sont pas rémunérées. Il y a une réelle forte contrepartie, mais qui n’est pas proportionnelle à la perte de salaire que j’ai connu en choisissant de travailler pour le système associatif”.