L’économie sociale et solidaire, c’est d’abord des hommes et des femmes qui se rassemblent autour de projets collectifs d’intérêt général. Ils touchent tous les domaines de la prise en charge collective de besoins (santé, accidents, droits de l’homme, solidarité…) à la création de nouvelles activités de production plus respectueuses de l’environnement et du développement des territoires ou de nouvelles formes de commerce attentives à une meilleure répartition des richesses produites.
L’économie sociale et solidaire, c’est aussi un principe de fonctionnement démocratique. Une personne = une voix. Chaque coopérateur, chaque mutualiste, chaque adhérent a une voix, égale aux autres, et non pas liée aux parts de capital qu’il détient. C’est la majorité qui décide des grands choix.
Parfaitement à l’aise dans l’économie de marché, le projet de l’économie sociale et solidaire n’est donc pas, d’abord, de réaliser des profits financiers, même si cela n’est pas exclu. Une leçon à retenir dans ces temps troublés
INVENTAIRE
L’économie sociale représente près de 10 % de l’emploi salarié et 8 % des salaires.
InventaireLes statistiques harmonisées de l’Insee, publiées pour la première fois cette année, donnent quelques éléments chiffrés.
Deux millions de salariés, 1,8 millions en équivalents temps plein, les salariés de l’économie sociale (ESS) sont pour une large majorité employés à temps plein (84 %), mais un peu moins que dans l’ensemble de l’économie (90 %). Pour autant, l’ESS offre plus souvent des emplois en CDI.
Le salaire moyen dans l’ESS semble un peu inférieur à ce qu’il est nationalement puisque 10 % de l’emploi n’empochent que 8 % des salaires. Mais, l’échelle des salaires dans l’ES est plus ramassée et il n’y existe pas de salaires extravagants. On y est donc un peu mieux payé que dans le privé et un peu moins bien que dans le public, pour les salaires les plus bas, et un peu moins bien payé que dans le privé et un peu mieux que dans le public pour les salaires les plus hauts.
Dans ces conditions, les rapports hiérarchiques sont plus souvent détendus dans l’ESS qu’ailleurs, ce qui influe fortement sur l’ambiance des relations de travail. Plus stable, plus égalitaire, l’emploi dans l’ESS est souvent entouré de conditions plus respectueuses du salarié. A noter également la place importante des femmes dans les effectifs des structures de l’ESS, puisque, toutes familles et tous secteurs confondus, elles représentent 64 %, contre seulement 45 % en moyenne nationale. Le secteur est particulièrement attentif au respect du droit du travail et a su négocier de longue date des conventions collectives et des accords d’entreprise équilibrés, sans rien céder sur le souci d’efficacité et de qualité de service rendu.