8ème édition des Grand Prix de la finance solidaire Finansol et Le Monde dévoilent le palmarès 2017

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8ème édition des Grand Prix de la finance solidaire Finansol et Le Monde dévoilent le palmarès 2017

Pour la 8ème édition des Grands Prix de la finance solidaire, Finansol et Le Monde récompensent des projets à forte utilité sociale ou environnementale qui ont réussi à se concrétiser grâce au soutien de la finance solidaire. Cet événement, point d’orgue de la Semaine de la finance solidaire, met à l’honneur des initiatives qui placent l’humain au cœur de leur activité : insertion professionnelle, énergies renouvelables, revalorisation des biodéchets, création de lien social, inclusion financière… Parmi la centaine de candidatures reçues, cinq structures ont été primées.

Les lauréats des Grands Prix de la finance solidaire sont :
- Prix « Coup de cœur du public » : Les Petites Cantines
- Prix « Activités écologiques » : Combrailles Durables
- Prix « Lutte contre les exclusions » : Carton plein
- Prix « Innovation sociétale » : Moulinot - Compost et Biogaz
- Prix « Entrepreneuriat dans les pays en développement » : Fondesurco

Les Grands Prix de la finance solidaire est un événement organisé en partenariat avec la Fondation du Crédit Coopératif, France Active, la MAIF et Mirova.

- Prix « Coup de cœur du public »
Elu par les internautes
Les Petites Cantines, une cuisine en bas de chez vous
Territoire : Lyon (69)
Financé par le financeur solidaire : France Active
Qu’il s’agisse d’un isolement lié à l’âge, d’un éloignement pour cause d’études, d’une séparation ou encore d’une mobilité imposée par le travail, beaucoup de Français vivent un jour ou l’autre une situation de solitude. Ce sentiment a un impact négatif sur la santé globale, notamment sur les comportements alimentaires.
Pour y faire face, Les Petites Cantines, réseau de restaurants participatifs, proposent aux habitants d’un quartier de venir partager un repas tous ensemble, entre voisins. Ces « cantines de quartier » permettent ainsi de redynamiser les liens de proximité.
Tout est fait pour qu’un échange respectueux et bienveillant puisse se faire entre des publics très différents. Le repas est préparé par les habitants tous les jours de la semaine, avec le soutien d’un « maître de maison », clé de voûte de la cantine : de la préparation du repas jusqu’à la plonge collective, c’est lui qui garantit l’ADN du projet. Le repas est ouvert à tous et basé sur un prix libre, suggéré à 9 euros.
Au-delà de la création de lien social, les Petites Cantines cherchent également à avoir une approche responsable. Ainsi, l’approvisionnement est choisi dans une logique durable : local, circuit court, bio, permaculture, vrac, invendus, anti-gaspillage…
Résultats ? D’abord lancées sous forme de cantines éphémères en 2015, une cantine-pilote a ouvert ses portes le 1er septembre 2016 dans le quartier de Vaise à Lyon, un quartier à forte mixité sociale. En huit mois, cette cantine a enregistré plus de 3 000 adhérents et plus de 500 habitants ont rejoint les équipes de la cuisine participative. De nouvelles cantines vont ainsi voir le jour dans d’autres quartiers de Lyon en 2018. L’association va également accompagner la création de 20 cantines locales sur le territoire national d’ici 2020.
Plus d’informations ici : https://youtu.be/n78XtjUYLiM

- Prix « Activités écologiques »
Combrailles Durables, l’énergie renouvelable citoyenne et locale
Territoire : Loubeyrat (63)
Financé par les financeurs solidaires : CIGALES, Energie Partagée, France Active, Garrigue, la Nef
Dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, l’énergie fait partie des Objectifs de Développement Durable que la France s’est fixée. Pour impliquer dans un même projet les collectivités, les citoyens, les associations et les entreprises, la SCIC [1] Combrailles Durables cherche à transformer les territoires ruraux en les faisant passer du statut de consommateurs, au statut de producteurs d’énergie.
Pour ce faire, Combrailles Durables met en place des outils permettant la production locale d’énergies renouvelables (nord de Clermont-Ferrand et du Parc des Volcans d’Auvergne), agit pour la maîtrise des consommations énergétiques, conseille les élus locaux et propose des placements locaux, éthiques et solidaires à près de 300 coopérateurs. Ainsi, une dizaine d’installations photovoltaïques sont placées sur les toits des bâtiments publics du Puy-de-Dôme. Cette énergie verte et renouvelable, produite selon un modèle de l’économie sociale et solidaire est ensuite totalement livrée au réseau public d’électricité (ERDF).
Au-delà du développement local et de la création de lien social qu’implique l’activité de Combrailles Durables, la structure redynamise également la région.
Résultats ? En 2016, ce sont près de 3 000 m² de capteurs photovoltaïques qui ont été installés sur 21 centrales, 455 kWc de puissance nominale totale et 485 MWh/an de production électrique prévisionnelle, soit l’équivalent de la consommation électrique de 180 foyers hors chauffage. Combrailles Durables projette de développer la production de l’énergie vers des centrales de plus haute puissance ou vers l’éolien. Un mât de mesure éolien est installé depuis quelques mois afin que l’on puisse peut-être voir, un jour, tourner la première éolienne coopérative d’Auvergne.
Plus d’informations ici : https://youtu.be/zkfny2W9ejs

- Prix « Lutte contre les exclusions »
Carton plein, la collecte et le réemploi de cartons pour déménagements
Territoire : Paris (75)
Financé par le financeur solidaire : France Active
Pour lutter contre la grande précarité, la ville de Paris a mis en place en 2012 le Dispositif Première Heures (DPH). Il s’agit d’employer et d’accompagner pendant 12 mois des personnes en situation de très grande exclusion (sans logement, sans revenu, sans emploi) quelques heures par semaine, pour leur permettre de reprendre progressivement un rythme de travail.
Au sein de ce dispositif, l’association Carton plein fait face à ces problématiques et accompagne des personnes en situation de très grande précarité vers une inclusion sociale et professionnelle progressive. Elle réemploie pour cela des cartons usagés et réalise des centaines de déménagements à vélo dans Paris et sa petite couronne.
Plus spécifiquement, Carton plein collecte en vélo électrique des cartons usagés auprès des commerçants et entreprises parisiennes, trie et réemploie ces cartons pour les déménagements puis réalise des déménagements en vélo électrique.
Tout en créant des emplois locaux, Carton plein prolonge également la durée de vie des cartons et limite le trafic routier. Sachant que produire un carton revient à la consommation d’une douche (environ 40 litres d’eau) ainsi qu’à l’émission de 500 grammes de CO², le réemploi des cartons permet ainsi de préserver l’environnement.
Résultats ? Avec plus de 70 personnes accompagnées par an, Carton plein est la structure la plus importante à Paris sur le Dispositif Premières Heures. En moins d’un an, 2 personnes sur 3 accèdent à une suite de parcours professionnel en structure d’insertion par l’activité économique (ACI, entreprise d’insertion, formation professionnelle) et sortent progressivement de la rue. En 2016, Carton plein a collecté plus de 60 000 cartons (soit 30 tonnes), parcouru plus de 10 000 km à vélo et réalisé 120 déménagements. Forte de son succès, l’association souhaite déployer son modèle à l’échelle nationale dès 2018.
Plus d’informations ici : https://youtu.be/L4Rbu0vvQ1U

- Prix « Innovation sociétale »
Moulinot - Compost et Biogaz, l’énergie alimentaire positive
Territoire : Paris (75)
Financé par les financeurs solidaires : le Comptoir de l’innovation, France Active, Initiative France
10 millions de tonnes d’aliments sont jetés chaque année en France. En l’absence de tri à la source, la majorité des biodéchets est aujourd’hui collectée avec les ordures résiduelles, puis enfouie en décharge ou incinérée. Nocif pour l’environnement (émission de gaz toxiques, pollution des nappes phréatiques…), cela ne permet pas non plus de revalorisation organique. En effet, les éléments nutritifs contenus dans les restes alimentaires sont éliminés alors qu’ils pourraient servir à nourrir les terres agricoles.
Entreprise spécialisée dans la gestion des déchets alimentaires, aussi appelés les biodéchets, Moulinot propose de sensibiliser et de former les restaurateurs d’Ile-de-France à la mise en place du tri des déchets dans leurs cuisines. L’entreprise vient ensuite collecter les biodéchets chaque jour avec des véhicules écologiques. Ce plan d’action adapté à chaque établissement permet de mettre à disposition des restaurateurs des outils spécifiques (sac poubelle transparent pour éviter les erreurs de tri, système de pesée embarquée, reporting et traçabilité du circuit) qui limitent le gaspillage alimentaire.
Moulinot achemine ensuite les biodéchets collectés dans des usines de méthanisation pour produire du biogaz ou de l’électricité. Depuis juin 2016, il est même possible de faire du compostage et du lombricompostage. Ce compost est redistribué aux agriculteurs locaux : une solution innovante qui permet d’anticiper et de répondre à la loi issue du Grenelle II de l’environnement, qui oblige les restaurants à recycler leurs biodéchets depuis 2016.
Résultats ? Les 6 000 tonnes de biodéchets revalorisés en 2016 ont permis de produire 350 000 m3 de biogaz et 5 500 tonnes d’engrais. Moulinot, qui compte 22 salariés, s’appuie sur un projet social fort et cherche à recruter des personnes qui rencontrent des difficultés dans l’accès à l’emploi afin de les former. L’entreprise souhaite également changer d’échelle d’ici 2020, avec pour objectif l’emploi de 50 personnes pour collecter 50 000 tonnes de déchets, développer des parcours d’insertion et déployer le modèle dans d’autres régions.
Plus d’informations ici : https://youtu.be/ffXibksM0I0

- Prix « Entrepreneuriat dans les pays en développement »
Fondesurco, une solution financière pour les personnes à bas revenus
Territoire : Pérou
Financé par le financeur solidaire : Babyloan
Au Pérou, les personnes isolées et exclues du système financier sont principalement situées dans les zones les plus difficiles d’accès, dans le sud du pays. Cela conduit à une exclusion financière et à des problèmes d’accès aux services minimums en matière d’éducation et de soins.
De plus, en raison de la forte exposition du pays au changement climatique, beaucoup de cultures essentielles au panier alimentaire de base de la famille péruvienne, comme celles du maïs, du riz ou de la pomme de terre, sont vulnérables. Les agriculteurs du Pérou subissent de plus en plus de catastrophes naturelles (inondations, glissements de terrain…).
FONDESURCO, coopérative de crédit et d’épargne, a été créée en 1994 avec l’objectif de combattre l’exclusion financière des péruviens, principalement dans les zones rurales. Elle aide ainsi les habitants à bas revenus des zones rurales à prospérer, tout en soutenant le bon traitement de la terre et l’usage des énergies renouvelables.
Résultats ? FONDESURCO propose 20 produits de crédit différents, capables de répondre aux besoins spécifiques des clients ruraux. Les bénéficiaires signalent également que leurs revenus se sont accrus, qu’ils peuvent améliorer leurs conditions de vie, ainsi que leur santé et enfin, participer à l’éducation de leurs enfants. Par ailleurs, FONDESURCO espère ouvrir 3 nouvelles agences d’ici 2021 et renforcer la sensibilisation des clients à l’usage de technologies respectueuses de l’environnement (thermes solaires, fours améliorés, cuisines perfectionnées…).
Plus d’informations ici : https://youtu.be/aA7DktVXVvM

[1SCIC : Société Coopérative d’Intérêt Collectif

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