Le monde économique est victime d’une défiance importante du grand public et d’une suspicion
généralisée qui s’accroît depuis quelques mois, en raison de la crise financière actuelle.
Le secteur
de l’économie traditionnelle est plus que jamais associé aux licenciements, aux scandales financiers,
aux dégâts écologiques. Dans ce contexte, l’économie sociale et solidaire est non seulement porteuse
d’espoir, mais elle propose surtout un nouveau modèle économique.
Les problématiques de la gouvernance, de la démocratie et de l’exercice du pouvoir dans l’entreprise
sont aujourd’hui des questions centrales auxquelles l’économie sociale et solidaire apporte des réponses.
Ses structures associent les salariés et les usagers aux décisions concernant l’activité. A ce principe
fondamental de gestion démocratique, s’ajoute celui de non-lucrativité individuelle. La recherche d’un
profit financier immédiat laisse la place à celle de l’utilité sociale ou environnementale des projets.
L’économie sociale et solidaire est par nature plus solide et elle résiste mieux à la crise que le reste du
secteur privé. C’est une économie peu délocalisable, qui crée de l’emploi : des emplois de qualité avec
davantage d’équivalents temps plein que dans le reste de l’économie privée. C’est aussi une économie
plus féminisée, une économie plus proche des personnes avec des associations, des commerces installés
au coeur des lieux de vie.
C’est avec plaisir que nous constatons autour de nous l’envie d’économie sociale et solidaire, comme
en témoignent les nouvelles chaires créées à la dernière rentrée dans des universités et grandes écoles.
Cet attrait pour une économie plus humaine, plus riche, est confirmé également par le doublement
du nombre d’entreprises coopératives créées en 2007 par rapport à l’année précédente. A travers son
rôle d’observatoire de l’ESS en Ile-de-France, l’Atelier constate aujourd’hui une attente considérable
pour une autre économie.
A cette attente nous répondons présents ! L’Atelier est ouvert au public depuis trois mois déjà. Chaque
jour, il accueille, renseigne et oriente des porteurs de projets vers les réseaux d’accompagnement et les
partenaires financiers qui vont leur permettre de créer et développer leur activité. Pour améliorer la
mise en réseau entre les porteurs de projets et les différentes structures à même de les aider, une série
de rendez-vous réguliers a été lancée : les “mardis de l’Atelier”. Ces rencontres sont destinées principalement
aux porteurs de projets, pour leur permettre d’échanger entre eux sur leurs parcours et de mutualiser
expériences, savoirs et compétences. Elles visent également à permettre aux acteurs de la création
d’activités de s’approprier et d’investir l’Atelier, de l’utiliser comme un outil d’échange et d’écoute.
Nous en sommes certains, c’est bien l’économie sociale et solidaire qui porte les réponses de demain !