Oui à la généralisation de l’engagement Non à l’obligation

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Oui à la généralisation de l'engagement Non à l'obligation

Le Président de la République avait annoncé le 31 décembre dernier lors de ses vœux auprès des Français son souhait de généraliser l’engagement et le Service Civique en particulier. Lundi 11 janvier, à l’occasion de ses vœux à la jeunesse et aux forces de l’engagement, le Président de la République a précisé ses intentions : d’abord en annonçant la création d’un parcours citoyen de l’école élémentaire jusqu’à la terminale, le lancement d’un livret citoyen qui permettra aux jeunes de valoriser leurs engagements entre 16 et 25 ans et enfin en confirmant la généralisation du Service Civique.

Pour l’Afev, qui promeut l’engagement de la jeunesse, et mobilise chaque année plus de 8000 étudiants solidaires, bénévoles ou en Service Civique, dans les quartiers populaires, la volonté de l’Etat de mieux reconnaître et faciliter l’engagement va dans la bonne direction.

Rappelons une réalité : loin d’être égoïste et autocentrée, comme on a trop facilement l’occasion de la dépeindre, la jeunesse en France est prête à répondre présent lorsqu’on lui propose de s’engager, sous réserve que cet engagement soit utile, concret et compatible avec leur parcours de vie, toujours plus difficile. Ainsi, en trois ans le bénévolat chez les 15-35 ans a augmenté d’un tiers entre 2010 et 2013.

Promouvoir l’engagement c’est comprendre qu’il y a de multiples formes d’implication, le service civique, le bénévolat, l’engagement syndical... et qu’elles sont toutes complémentaires pour retisser le lien social en France et recréer du vivre ensemble. La sensibilisation des élèves dès le plus jeune âge contribuera à faire grandir le mouvement de l’engagement. Nous y sommes donc très favorables.

Par ailleurs, nous rappelons notre attachement au caractère volontaire de l’engagement.

« L’expérience nous démontre que pour apporter un soutien à des personnes en difficulté, mener des projets qui ont du sens et sont utiles socialement, la volonté d’agir et d’aider est fondamentale. » souligne, Elise Renaudin, Directrice déléguée de l’Afev.

Le Service Civique tel qu’il est déployé depuis 2010, c’est à dire en permettant aux jeunes de 16 à 25 ans de consacrer une véritable étape de leur vie pendant une durée de 6 à 12 mois, et 8 mois en moyenne doit être renforcé. Nous nous félicitons des moyens qui sont annoncés pour permettre à tous les jeunes qui le souhaitent de s’engager. Toutefois nous resterons attentifs aux tentatives de dévoiement du Service Civique, par exemple en abaissant la durée. Nous rappelons également l’importance de soutenir les organisations d’accueil pour recevoir les volontaires dans de bonnes conditions.

L’Afev, et bien sûr bon nombre d’associations, sont prêtes à relever le fabuleux et plus que nécessaire défi d’une société de l’engagement. Car c’est bien la capacité des associations à accompagner ce mouvement et de l’Etat à les y aider, que se situe la clef de réussite de cette ambition collective. Faisons confiance aux citoyens pour trouver les réponses qui permettront de rendre notre pays plus fort dans les épreuves qu’il connaît aujourd’hui.

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