Après la mise en place du Contrat dit Nouvelle Embauche (CNE) sans les droits attachés au CDI ou au CDD, le gouvernement voudrait imposer pour les jeunes de moins de 26 ans le Contrat dit Première Embauche (CPE), nouvelle atteinte à l’égalité des droits. Il s’agit d’une discrimination à l’égard des jeunes qui pourront se voir contraints à une période d’essai de deux ans. Comme le CNE, c’est un nouveau facteur de précarité pour les salariés qui accentue les pouvoirs des employeurs.
Les droits du contrat de travail sont le résultat de plus de 150 ans de débats et de confrontations sociales. L’argument de la lutte contre le chômage ne peut servir à remettre en cause systématiquement les droits des salariés.
Dans le contexte actuel de régression sociale et d’accentuation des inégalités l’ambition consisterait au contraire à offrir à la jeunesse les conditions de son épanouissement.
Les droits sociaux forment un élément fondamental du combat pour les droits de l’Homme. La Ligue des droits de l’Homme rappelle que toutes les atteintes aux droits fondamentaux sont intolérables et contribuent à exacerber dans notre société le recul du politique, avec tous les dangers que cela implique.
C’est pourquoi, la Ligue des droits de l’Homme affirme sa solidarité avec les organisations de la jeunesse, lycéennes, étudiantes, les organisations syndicales et les associations de chômeur(se)s et précaires qui ont décidé d’agir pour obtenir le retrait de ce projet.