Qu’il est difficile pour une association qui accompagne des demandeurs d’emploi sur le chemin de retour à l’activité professionnelle de plaider pour l’emploi ! Peut-elle dire son intérêt pour l’initiative des contrats nouvelles embauches, susceptible d’apporter de l’air au marché du travail, sans que lui soient aussitôt opposés les risques qu’elle peut faire courir au droit du travail et à la protection de ceux qui en ont un ? Peut-on sortir du dialogue convenu qui prévaut dans ce pays depuis l’apparition du chômage de masse ?
Il y est, certes, autorisé de parler du chômage et de déplorer le manque d’emplois, mais à la condition que cela ne remette pas en cause ce que l’on appelle le modèle social français, avec ce qu’il comporte d’inégalités de situation à l’égard de l’emploi ou de traitement de l’emploi comme variable résiduelle des politiques publiques.