Le permis Internet, proposé conjointement par la gendarmerie nationale et l’assureur AXA aux élèves de CM2, suscite une forte méfiance de la part de la FCPE. Méfiance déjà exprimée le 24 janvier dernier dans un communiqué d’Enjeux e-médias, association dont elle est membre.
Pour la FCPE, l’éducation au numérique est fondamentale et l’Ecole doit bien être le lieu privilégié de cet apprentissage, mais ce permis Internet tel qu’il a été imaginé ne répond nullement aux enjeux.
Proposer des modules de formation aux bonnes pratiques pour garantir des comportements « plus sûrs » ne répond pas avec pertinence à la vision de l’éducation au numérique défendue par la FCPE. Le fait que ces séances soient conduites par des gendarmes fait apparaître Internet comme un danger dont il faudrait se prémunir. Le numérique à l’Ecole doit être considéré comme une chance, et son utilisation doit être mise au service de la pédagogie.
De plus, la notion de permis laisse à penser qu’une fois obtenu, les élèves n’auraient plus besoin de l’accompagnement des adultes dans leur utilisation d’Internet, ce qui ne saurait à l’évidence être le cas.
Enfin, la présence d’une entreprise privée au sein de ce dispositif est une première lourde de conséquence qui remet en cause les principes de neutralité commerciale de l’école de la République.
La FCPE demande donc l’arrêt de cette initiative et la mise en place d’outils pédagogiques permettant aux enseignants et aux élèves d’appréhender sereinement et dans tous ses aspects l’outil Internet.