Samedi 1er avril, le Centre Primo Levi, en partenariat avec Singa, Thot, Forum réfugiés-Cosi, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, le Samusocial de Paris et Respect mag, a lancé la campagne #poisondavril2017 conçue comme un antidote aux discours xénophobes. Chaque jour jusqu’au 21 avril, un message positif et factuel sur l’accueil des réfugiés est diffusé sur les réseaux sociaux. L’opération a déjà obtenu 2,5 millions de vues sur Twitter.
Pourquoi cette campagne ?
Le sujet de l’accueil des réfugiés est un enjeu majeur pour les années à venir. Alors que dans la société, une prise de conscience a eu lieu depuis l’été 2015, matérialisée par de nombreuses initiatives citoyennes et de manifestations de solidarité, certains discours xénophobes alimentent systématiquement la peur et le rejet des réfugiés.
Un jour, un fait
Depuis le 1er avril et jusqu’au 21, les 7 organismes et médias partenaires de l’opération diffusent chaque jour à 11h sur les réseaux sociaux un fait concret et indéniable montrant que l’accueil est possible et souhaitable, non seulement pour ceux qui viennent chercher une protection mais aussi pour nos sociétés. Les sources des 21 faits (médias, rapports d’instituts de recherche, paroles de maires...), choisies pour leur indépendance, sont détaillées par un lien.
Un succès révélateur
Dès son lancement, la campagne a obtenu une très grande visibilité sur les réseaux sociaux, avec notamment à ce jour plus de 350 relais et près de 2,5 millions de vues sur Twitter.
Ce succès est la preuve même de ce que cette campagne avance : les citoyens sont nombreux à vouloir faire entendre la voix de la solidarité, de l’ouverture et de l’accueil. En témoignent les divers mouvements nés dans les derniers mois (Appel des solidarités, Parti de la solidarité, Cap ou pas cap, Savez-vous compter, Printemps solidaire, etc.), dont certains rassemblent jusqu’à plusieurs centaines de milliers de personnes.
Selon l’indice annuel publié par la Commission nationale consultative des droits de l’homme le 30 mars dernier, la tolérance en France est en hausse. Qui l’eût cru ? Et surtout comment renforcer cette tendance et l’inscrire dans la durée ? D’après la Commission, "la lutte contre le racisme repose avant tout sur la déconstruction des préjugés et des idées préconçues". C’est tout l’objectif de la campagne #poisondavril2017, à travers un panel de messages visant à casser les préjugés sur les représentations des réfugiés et les impacts de leur intégration.