"Je suis très inquiet de la manière dont on est en train de mettre en place les outils de pilotage de l’assurance maladie prévus par la réforme", a-t-il déclaré dans une interview à l’AFP.
"On est en train de passer d’une démarche politique, au sens noble, au service d’un projet de modernisation et de bonne gestion du système de santé, à un jeu de pouvoirs entre institutions", a affirmé le président de la Mutualité, qui représente 95% des mutuelles, soit 36 millions de personnes.
M. Davant a cité le cas de l’Union des caisses d’assurance maladie (Uncam, créée par la réforme), déplorant qu’elle comporte 6 représentants du patronat et 6 représentants des syndicats pour la Cnam, auxquels s’ajoutent trois représentants pour la MSA (régime des agriculteurs) et trois pour la Canam (indépendants).
"Or nous étions favorables à une équipe plus resserrée, sans tous ces corps intermédiaires à l’agonie qui cherchent à occuper le maximum de postes, récupérer des hochets de pouvoir", a-t-il rappelé.