Cependant, les usagers du système de santé ont leur mot à dire sur ce nouveau dispositif qui met en place un véritable parcours du combattant pour les assurés, outre le fait qu’il risque de créer une médecine à deux vitesses en autorisant, pour les spécialistes consultés directement sans recours préalable au médecin traitant, les dépassements d’honoraires, mesure à laquelle le CISS, la FNATH et l’UNAF se sont toujours opposés.
Nos trois organisations estiment que cet accord est dangereux pour l’équilibre financier de l’assurance maladie comme pour la qualité des soins en ce qu’il assure presque 500 millions d’euros de revalorisation d’honoraires aux médecins, sans contrepartie ni engagement sur l’organisation et la qualité des soins et en hypothéquant par avance sur près d’un milliard d’économies de prescriptions (affections longue durée, arrêts maladie, antibiotiques, etc.).
Une fois de plus, les usagers risquent de faire les frais de cette convention et de la demande de certains syndicats médicaux de surseoir à la signature des formulaires du médecin traitant. Nos organisations resteront vigilantes pour que cette convention n’accroisse pas les inégalités d’accès aux soins.