La grave crise bancaire et financière de 2008 a durement touché les économies mondiales, et eu des conséquences dramatiques sur les populations dans de nombreux pays. Cette crise a fait prendre conscience des dégâts économiques et sociaux que pouvait causer un système financier international tourné vers la spéculation, déconnecté de l’économie réelle, mal régulé en raison des flux considérables d’argent noir et d’argent sale qui échappent au contrôle des autorités. L’emprise de la finance sur le système économique mondial ayant mis également sous pression sinon déstabilisé les politiques publiques et la démocratie, les Etats ont assez sensiblement renforcé leurs dispositifs d’encadrement des marchés financiers et des agences de notation, de même qu’ils ont imposé des règles prudentielles plus contraignantes aux banques et institutions financières. Pour autant, est-ce aujourd’hui suffisant ? Est-ce que les risques d’une nouvelle crise financière sont écartés ? Quelles conséquences prévisibles de la montée en puissance des monnaies virtuelles ? Quel est l’état de la régulation ?
Par ailleurs, la crise financière a entraîné de virulentes critiques vis-à-vis des banques et des institutions financières accusées d’avoir joué un rôle important dans son déclenchement, critiques s’ajoutant à la mauvaise presse dans l’opinion publique d’un secteur jugé peu transparent, prenant trop de risques sur les marchés financiers au détriment du financement de l’économie.
Quelle réalité à ces critiques ? Peut-on mieux faire comprendre le rôle des banques et améliorer l’image du banquier dans la société ?
Dès lors, dans ce contexte de finance mondialisée mal maîtrisée, face aux multiples enjeux économiques, sociaux et environnementaux, l’idée s’est développée d’une finance plus raisonnable, au service d’une économie plus éthique, plus responsable et plus solidaire. Elle est portée principalement par les organisations de l’Economie Sociale et Solidaire, mais aussi désormais par de grandes banques commerciales qui souhaitent améliorer leur image, notamment en France. Quel est l’avenir de cette finance socialement responsable dans un monde en pleine mutation ? Ce sont toutes ces questions que le CIRIEC-France souhaite aborder lors d’une conférence internationale placée sous le parrainage du ministre de l’Economie et des Finances, et à laquelle contribuer ont des experts des questions bancaires et financières.
La conférence aura lieu le 7 février 2019, au Centre Pierre Mendès-France à Bercy, Ministère de l’Economie et des Finances, sur le thème « Finance et intérêt général : Donner du sens à l’argent »
Accueil des participants :
13h45-14h00 Ouverture de la Conférence :
14h00-14h30
- Introduction par le président du CIRIEC-France
- Intervention du ministre de l’Economie et des Finances (ou d’une autorité publique)
- Table ronde 1 14h30-15h30. : Panorama du système financier international :
- Marchés financiers : va-t-on vers une nouvelle crise ?
- Monnaies virtuelles : quelle réalité et quelles conséquences ?
- Régulation : moyens mis en œuvre en France et en Europe
- Table ronde 2 15h30-16h30 : L’industrie bancaire : mythes et réalités :
- Image des banques dans la société
- Rôle des banques dans l’économie
- La banque au service de l’intérêt général
Echanges avec la salle
- Table ronde 3 16h30-17h45 : Regards sur la finance socialement responsable : quel avenir ? :
- Témoignages sur l’existant : exemples canadiens et européens
- Enjeux et perspectives d’avenir
Echanges avec la salle
Clôture par un grand témoin 17h45-18h15
Cocktail
Faut-il s’inscrire pour assister à cette conférence ou est-elle ouverte au grand public ?