Le bras droit d’Olivier Py au Festival d’Avignon s’inquiète de la récente montée en puissance du privé dans le spectacle vivant.
Paul Rondin est, au Festival d’Avignon, le bras droit d’Olivier Py, avec le titre de directeur délégué. Comme beaucoup dans le théâtre public, il s’inquiète de la récente montée en puissance du privé dans le spectacle vivant, et d’un certain abandon du terrain par la puissance publique.
Dans le domaine du spectacle vivant, le privé intervient-il principalement sous la forme du mécénat ?
Pas uniquement. Je dirais plutôt que le mécénat serait le cheval de Troie : il a permis à des groupes privés de mettre un pied très honorable dans la culture – certains avec une vraie démarche socio-culturelle. Je n’ai rien contre le mécénat, nous y faisons appel à Avignon et nous sommes bien contents de ces apports. Cela n’empêche pas que la question du service public se pose. Et que l’on doit se demander pourquoi certaines fondations ou mécènes investissent depuis quelque temps le champ du spectacle vivant. Dans les arts visuels, on peut comprendre : c’est un vrai marché, et c’est assumé. Mais pourquoi ce besoin de visibilité de certains groupes ?