Déclaration du conseil d’administration national de la FCPE sur le projet pour l’Ecole du nouveau président de la République, Emmanuel Macron

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Déclaration du conseil d'administration national de la FCPE sur le projet pour l'Ecole du nouveau président de la République, Emmanuel Macron

La FCPE défend le droit à la réussite de tous les enfants et des jeunes, et réaffirme qu’il doit rester la pierre angulaire de nos politiques éducatives. C’est à cette condition que nous préparerons les générations à venir aux défis qui les attendent. Notre fédération décline l’ensemble de ces propositions pour répondre aux défis de demain dans son projet éducatif.

Les récentes déclarations faites par le président de la République ne s’inscrivent pas dans ce projet :
- Sur la réforme des rythmes scolaires le Président a déclaré vouloir permettre aux communes une liberté d’application. Pour la FCPE et dans l’intérêt des enfants, il n’est pas négociable de remettre en débat les cinq matinées d’enseignement par semaine, qui répondent aux besoins d’apprentissage des enfants.
- Sur la réforme du collège, il a été déclaré la volonté de remettre en place des dispositifs sélectifs, comme les classes européennes. Ce qui serait un recul, alors que tous les collégiens
débutent leur seconde langue et explorent les langues anciennes en classe de 5e. Cette
mesure proposée à moyens financiers constants risque de réduire pour les établissements
les possibilités de mettre en place du travail en petits groupes et en mode projet.
- Sur l’objectif d’abaissement du nombre d’élèves par classe en REP et REP+, cette mesure
répond en partie à l’une des revendications de la FCPE. Nous nous alarmons néanmoins des
moyens de mise en œuvre proposés par le président de la République. En effet, les élèves en
difficulté ne sont pas tous en REP et REP+, le dispositif « plus de maîtres que de classes »,
qu’il est proposé de détricoter pour financer cette mesure, répond, quant à lui, à cette
problématique. Il ne faut pas opposer la répartition des moyens en fonction des territoires
et le nécessaire accompagnement pédagogique de tous les élèves. Par ailleurs, de nombreux
établissements sont déjà en tension démographique et peinent à affecter des salles à toutes
les classes. Le problème du nombre d’élèves par classe ne saurait concerner que les REP et
REP+.
- Sur la proposition de renforcer l’autonomie dans les établissements : pour la FCPE, elle ne
doit pas se résumer à l’autonomie administrative. En effet, nous opposons autonomie
pédagogique et autonomie administrative. La première pourrait selon nous être un pas de
plus vers une école ouverte sur son territoire, sur les associations et les pratiques qui
l’entourent. La seconde si elle s’étendait par exemple à la gestion du personnel risquerait de
creuser les inégalités déjà existantes.

Le conseil d’administration national de la FCPE du 13 mai 2017, réaffirme son engagement pour une école laïque, gratuite, bienveillante, émancipatrice et appelle le président de la République à
poursuivre la refondation de l’Ecole, à ne pas remettre en cause sans évaluation les dispositifs et à conserver l’élan pour un service public d’éducation à la hauteur des ambitions pour construire notre avenir commun, ciment de notre cohésion nationale.

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