Le bruit court... D’oreille en oreille... "Radio moquette" s’allume toujours en période pré électorale et en cas de conflits. La guerre à l’intox ou à l’info ? En tout cas, la dernière qui se répand est celle du report du vote de la loi sur l’ESS après les municipales, ce qui vaudrait pour enterrement de première classe ! Entre des parlementaires (bientôt) mobilisés sur les élections municipales (annoncées comme difficiles pour le Gouvernement en place) et une guerre déclarée et actuelle entre certaines composantes de notre secteur, le combat fait rage et laisse augurer des issues incertaines. A suivre...
Autre sujet de discorde, le PLFSS, petit nom du projet de loi de finances (PLF) et de financement de la sécurité sociale (PLFSS), n’en finit pas de faire couler l’encre des stylos mutualistes. Entre la "déception affichée" de la FNMF qui pointe le décalage entre la stratégie nationale de santé et le PLFSS, et le "mépris pour la démocratie sociale" des Mutuelles de France, c’est l’ensemble des mutuelles qui exprime ses regrets. Résultat ou cause de la rébellion du monde mutualiste contre la clause de désignation voulue par l’ANI "emploi-compétitivité" qui offre un pont d’or aux institutions de prévoyance et assureurs capitalistes ?
Le mois de l’économie sociale et solidaire, c’est parti ! Après la soirée de lancement national et les lancements régionaux, place aux événements des acteurs de terrain, mettant en avant les initiatives et solidarités que l’économie sociale et solidaire est capable de créer, animer et promouvoir ! Consultez l’agenda, il y a sûrement un conférence, une visite, une soirée débat près de chez vous !
La finance solidaire n’est pas un gadget pour "post soixanthuitards en mal de placement". C’est une vraie finance qui replace l’argent au bon endroit, càd en outil pour créer de l’emploi, relocaliser l’activité et redonner du sens à l’épargne. Finansol nous informe que fin 2012, c’est plus d’un million de souscriptions à un produit d’épargne solidaire qui avait été réalisé ! Félicitations aux acteurs qui se sont donnés comme objectif "que la part de l’épargne solidaire atteigne 1% du patrimoine financier des Français d’ici une quinzaine d’années". Dans le contexte, on a envie d’y croire !
L’économie sociale et solidaire se veut une économie différente. Y compris dans la gestion RH. Et y compris dans l’égalité des chances. Chorum a publié 2 guides pour favoriser l’emploi des travailleurs handicapés au sein des entreprises de l’ESS. Les freins sont les mêmes qu’ailleurs et "la performance des entreprises appartenant à l’ESS est « ordinaire » au sens où elles ne font ni mieux, ni moins bien que les autres entreprises" explique Chorum.
Quand on parle de la Grèce, on voit un pays en difficulté, qui peine à se relever avec une population désabusée. Mais comme l’économie sociale et solidaire est souvent "fille de la nécessité",les femmes grecques ont créé des coopératives pour maintenir l’emploi, créer du lien social et même conserver le patrimoine ! Encore une preuve de l’utilité sociale des structures collectives et non lucrative de l’économie sociale et solidaire !
La semaine dernière a vu la remise du rapport de Jean Denis Combrexelle (Directeur Général du Travail) sur la représentativité patronale suite à la mission qui lui avait été confiée par le Premier ministre à l’issue de la grande conférence sociale du mois de juin dernier. Les syndicats se sont exprimés. Nous ne parlerons pas des autres syndicats d’employeurs, mais l’UDES a salué des avancées positives en phase avec ses souhaits et a indiqué que le rapport était "une pierre importante à l’édifice de la représentation des employeurs de l’économie sociale et solidaire dans le dialogue social national". Ce rapport fait directement écho aux propos d’Alain Cordese qui est convaincu que "le ministre a compris la nécessaire articulation entre les organisations aujourd’hui représentatives dans l’interprofession, Medef, CGPME et UPA, et celles qui représentent 30% de l’emploi en France et qui sont totalement exclues des négociations (Fnsea, Unapl et Udes).". La CGT pour sa part ne comprend paspourquoi la représentativité des employeurs ne passent pas par un vote des employeurs, puisque le "rapport préconise de fonder l’audience des organisations patronales sur l’adhésion à celle-ci, sans qu’aucune véritable transparence ne soit garantie.". Même argument côté CFE-CGC pour qui "les organisations syndicales ou patronales doivent être élues" pour que le dialogue social soit complètement légitime.
Enfin, pour continuer dans nos entretiens exclusifs, voici l’article relatant notre discussion avec Pascal Priou, Secrétaire national UNSA en charge du Développement, des élections professionnelles et de la communication sur sa place dans le paysage syndical et sa vision sur le projet de loi ESS.
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Bonne semaine !