Pendant que le soleil a (enfin) décidé de commencer à briller, le baromètre s’affole...
Peut être pas celui qui est sur votre fenêtre, mais bien celui des entreprises d’insertion ! Dans son baromètre annuel de la santé des entreprises d’insertion, le Comité National des Entreprises d’Insertion dresse un bilan de santé inquiétant. "2 entreprises sur 5 ont ainsi mis en place un plan de restructuration ou de redressement depuis 2011 afin de poursuivre leur activité économique et leur mission d’insertion des personnes en difficulté.".
Les raisons ? Selon le CNEI, le "sous-financement de la mission sociale de ces entreprises par l’Etat" et des délais de paiement allongés.Paradoxal quand le lendemain, les Ministres Hamon et Sapin présentaient "une nouvelle ambition pour l’insertion par l’activité économique" en expliquant entre autres, que le "Gouvernement souhaite aller vers un mode de financement plus simple, favorisant la coopération de tous les financeurs pour mieux ajuster le parcours et l’accompagnement aux difficultés réelles des personnes, ainsi qu’à la situation de la demande d’emploi dans les territoires.". Alors, verre à moitié plein ou verre à moitié vide ?
Les CRES ont travaillé en séminaire et s’en réjouissent manifestement ! Rien d’étonnant à ce que ces acteurs incontournables sur le terrain travaillent en séminaire, certes, mais ce sont les sujets abordés qui étaient historiques : harmonisation des statuts et missions des CRES. Pourquoi ? Pour être pleinement le réseau au service de la prochaine loi d’orientation sur l’ESS que le directeur de cabinet du Ministre Hamon était venu leur rappeler : il a donné "les principales orientations de la loi en cours de rédaction et confirmé sa publication pour la fin de l’année 2013". "Interlocuteur naturel et incontournable" de l’économie sociale sur le terrain, la loi devrait voir conforter ce rôle. Espérons pour le réseau que les missions seront couplées aux financements...
Il y a des titres qui surprenent. Nous en sommes adeptes dans nos lettres d’information pour capter la curiosité des internautes. Le Parti Socialiste a du utiliser le même artifice marketing dans sa dernière lettre titrée "Les socialistes doivent se saisir pleinement de l’ESS !". Il est surprenant de lire un tel titre sur la lettre spécialisée "économie sociale et solidaire" du parti au Gouvernement, qui plus est qui a été le premier à créer un Ministère de l’économie sociale. Espérons que le cri de Madame Florence Augier, Secrétaire Nationale à l’Economie sociale et solidaire du Parti Socialiste, soit entendu ! L’histoire des socialistes Français et celle de l’économie sociale sont étroitement liées, rappelons le !
Félicitations à Jacques PETEY réélu Président de la Fédération des SCOP du BTP à l’occasion de son XXIème Congrès de Dijon de mars 2013. Monsieur Petay est géomètre de formation, Président depuis 1992 de la SCOP de Travaux publics La Moderne. Ses objectifs pour ce nouveau mandat sont ambitieux et pleinement sociétaux : "inscrire les sociétés coopératives dans la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE) et contribuer à la rénovation énergétique".
Enfin, l’Usgeres s’inquiète des dispositions prévues sur le temps partiel dans le projet de loi sur la sécurisation de l’emploi (ANI de janvier 2013). Là encore, on pointera les difficultés à ce que les uns puissent prendre des décisions pour les autres. La non représentativité des employeurs d’un secteur diversifié, hétérogènes, multiformes comme l’économie sociale et solidaire, est un handicap pour l’adaptation des réglementations à la réalité des employeurs. A quand la prise en compte de la réalité d’un poids reconnu des partenaires sociaux patronaux de l’économie sociale et solidaire ?
Bonne semaine !
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