Malgré ce que veulent bien dire les sirènes hurlantes du libéralisme, l’économie sociale et solidaire sait innover en s’appuyant autant sur ses modèles économiques que ses modèles de gouvernance.
Et en France, nous n’y coupons pas, ne laissons pas tomber nos statuts pour des formes individuelles d’entrepreneuriat avec une couche de "socialwashing". Nous savons innover et il est important de le dire... Et le prouver ! C’est ce que s’évertue à faire méthodiquement la RECMA au jour le jour. Preuve en est l’un des derniers articles qu’elle m’excusera d’avoir recopié (presque) en entier, tellement il est intéressant. Ce qui ne vous exclue pas de vous abonner à la référence pour parler d’économie sociale (après nous ?)
On sait innover, mais on sait aussi gérer de beaux paradoxes (En sont ils d’ailleurs ?). D’un côté, nous avons un accord sur l’accès aux crédits pour ceux qui n’arrivent pas à y accéder, de l’autre, des bénéfices bancaires. D’un côté, le Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts Comptables et France Active, réseau de financement solidaire, ont signé une convention visant à favoriser l’accès au crédit bancaire des Très Petites Entreprises, notamment celles créées par des personnes en difficulté, et des entreprises relevant du champ de l’économie sociale et solidaire. Et de l’autre, le Crédit Agricole Maine Anjou annonce des résultats en hausse de 2 % pour 2012. Alors, tant mieux pour les deux, car malgré tout, les cibles touchées ne sont pas les mêmes. Mais néanmoins, cela interpelle sur notre capacité à être différent dans un environnement hyper réglementé et concurrentiel. Le peut on ? Le doit on ? La parole est à vous si vous la prenez !!
Bien sûr, la semaine dernière, c’était malheureusement la révérence d’un grand monsieur. Stéphane Hessel est retourné retrouver ses camarades de lutte, de la résistance, de ses souvenirs qu’il a si souvent partagé avec les plus jeunes d’entre nous. Mais pas que, puisqu’il avait été aussi très présent au moment des Etats Généraux de l’ESS en juin 2011. Plusieurs hommages de l’économie sociale ont été entendu. Voici, par exemple, celui de la Ligue des Droits de l’Homme...
On peut souvent s’interroger sur la place importante des collectivités territoriales aux côtés des acteurs de l’économie sociale et solidaire. Il le faut, comme on interrogerait n’importe quel autre acteur présent. Le RTES a communiqué sur le renouvellement de confiance réciproque et nécessaire qu’il devait y avoir et qu’il y a. Extraits : "L’économie sociale et solidaire n’est pas une démarche philanthropique, ou le supplément d’âme des politiques publiques, elle doit avoir une place stratégique au cœur de celles-ci, et irriguer la plupart des politiques publiques. Elle réinterroge la création de richesses et notre manière de la comptabiliser, et favorise une démocratie participative active.". Que dire de plus que "merci" !?
Il y a des familles de l’économie sociale qui sont peu sous les projecteurs. Exemple avec les enseignes du commerce associé, modèle coopératif qui a fait ses preuves mais qui souffre d’un déficit d’images. Pourtant, ses dirigeants réaffirment haut et fort les spécificités de leur modèle économique devant les ministres de tutelle et au coeur d’un livre tout juste sorti.
Pour finir sur l’actualité que vous avez peut être raté, la sortie d’un guide préfacé par l’anthropologue Françoise Héritier et par Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, parrainé par le CSA... Sur les expertes. Rien à voir avec le pendant féminin de l’équipe de France de Handball. Non, juste un guide pour rappeler, le devait on, qu’il existe aussi des femmes expertes tout aussi qualifiées sur les sujets que les hommes...
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