
Le Medef et la CGPME organisent une mobilisation contre la politique du gouvernement de Manuel Valls à partir du 1er décembre. Le vice-président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a annoncé, vendredi 7 novembre, au lendemain de l'intervention télévisée de François Hollande, cette mobilisation des patrons lors d'une interview à BFM.
« On va simplement manifester sous diverses formes. Il y aura des réunions, il y aura des témoignages, certains descendront peut-être dans la rue [pour dire] le ras-le-bol et la souffrance des patrons français ».
« Il y a un patron de PME qui se suicide tous les deux jours, les trésoreries sont à sec, les défaillances d'entreprises sont au plus (haut) et le gouvernement rajoute pratiquement chaque jour une petite taxe par là, une mesure de complexité par là, donc il y a un vrai ras-le-bol », a-t-il souligné, citant en exemple la mise en place du compte pénibilité et de la loi Hamon.
La plupart des organisations patronales se sont montrées unies ces dernières semaines pour envisager une mobilisation, notamment contre la loi Hamon, mais sans en préciser jusqu'ici la forme, ni la date précise. Le vice-président du Medef s'exprimait au lendemain de l'intervention de François Hollande sur TF1, jugeant que « le discours d'hier soir n'est pas à la hauteur, il est loin de ce qu'il faut faire ».
MANIFESTATIONS ET LOBBYING
Compte pénibilité, temps partiel de vingt-quatre heures minimum par semaine, obligation d'informer les salariés de la cession de l'entreprise dans les PME, fiscalité sur les dividendes... les sujets gouvernementaux qui fâchent ne manquent pas aux yeux des patrons. Le Medef fera part de ses revendications et avancera ses propositions, rapporte Le Figaro.
Le journal précise que « la CGPME compte appeler les petits patrons à descendre dans la rue le 1er décembre, pour deux manifestations nationales (une à Paris, et l'autre à Toulouse), sur le thème “Arrêter de cadenasser l'entreprise” ».Le Medef, lui, « devrait opter pour des méthodes de protestation et de lobbying plus institutionnelles ».
La troisième organisation patronale représentative, l'UPA (artisans), devait décider jeudi soir de rejoindre ou non ce mouvement.
Lire notre décryptage : La communication à géométrie variable du Medef
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