Narbonne. Une coopérative d'artistes en gestation dans l'Aude

À l'initiative de l'association Énergies Alternatives, une coopérative d'artistes est en gestation dans l'Aude. Le Graph est aussi de la partie.

C'est Claude Brial qui est en charge d'assurer les réunions des artistes et de leur proposer cette initiative collective. «Nous avons d'abord fait un diagnostic en questionnant 35 artistes, 6 associations mais aussi le monde de l'insertion» avance Claude Brial. Sur le constat, 50 % des artistes concernés sont domiciliés dans la haute-vallée de l'Aude. L'autre moitié se trouve sur l'axe Castelnaudary-Narbonne. Mais surtout, la moitié des artistes de l'Aude sont au RSA (revenu de solidarité active). L'artiste peine à vivre de son travail et que troop souvent son activité n'est pas reconnue comme un véritable métier. «Nous avons cherché des solutions financières et ce projet est une réponse possible».

Le cœur du projet collectif sera de développer l'activité pour les artistes et dont les nouveaux revenus viendront en complément de leur activité personnelle. «À plusieurs artistes, la prestation sera pluridisciplinaire pour des collectivites, des entreprises voire même des ateliers pour des particuliers». Cette coopérative aurait pour fonction de promouvoir l'image de l'artiste pour qu'il puisse s'installer et vivre dignement de son activité. Ce sera une SCIC (Société Coopérative d'Intérêt Collectif) pour diffuser, communiquer, vendre mais aussi mutualiser des locaux, des compétences bref s'organiser. Et ainsi compléter collectivement le revenu de l'artiste. Dans cette SCIC, les adhérents participent à la gouvernance de la coopérative. La SCIC est un jeune statut de 10 ans seulement et qui est encore confidentiel aujourd'hui. C'est une économie sociale et solidaire. Une première réunion a eu lieu à Pomas. Il y avait 11 artistes et 6 ont adhéré. Une seconde réunion vient d'avoir lieu à Narbonne. Ils étaient 11 artistes à se dire intéressés.

Artistes peintres, sculpteurs, photographe-illustratrice, comédienne, plasticienne déclarent rechercher leur statut porfessionnel idéal. Certains aimeraient rejoindre une compagnie. Ce projet à visée coopérative n'en est encore qu'à ses balbutiements. Mais d'ici la fin de l'année, la coopérative pourrait voir le jour. Elle serait alors accompagnée financièrement par des aides européennes via l'association de développement des Pyrénées par la formation.