"Plus personne dans les rues" : comment fait-on ?

Aucun SDF dans les rues, c'est possible ? ©Getty - Phil Walter
Aucun SDF dans les rues, c'est possible ? ©Getty - Phil Walter
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"D'ici la fin de l'année, je ne veux plus personne dans les rues" a déclaré jeudi le président Emmanuel Macron dans un discours sur l'accueil des migrants : comment y parvient-on?

Avec
  • Pierre Henry Directeur général de l’association France Terre d’Asile
  • Pascal Brice Président de la Fédération des Acteurs de la Solidarité
  • Denis Allard Président fondateur de l’association Accueil Réfugiés 78

Après l'annonce du plan pour les migrants annoncé par Edouard Philippe, le 12 juillet, suivi par les déclarations du chef de l'Etat quelques semaines plus tard, c'est au tour de Gérard Collomb d'apporter sa pierre à l'édifice. Le ministre de l’intérieur s'est exprimé sur ce sujet lundi 31 juillet, et a promis l'ouverture de deux nouveaux centres d’hébergement, confirmant ainsi la volonté du gouvernement de trouver une solution aux problématiques liées aux migrants. L'abbaye de Belval, à Troisvaux dans le Pas-de-Calais et l’hôtel Formule 1 de Bailleul seront transformés, et s'adapteront à l'accueil de 300 personnes.

La priorité est de désengorger le site de Calais où selon les estimations du ministère de l'intérieur "350 à 400 réfugiés" continuent d'errer. Il s'agit principalement de populations venues d’Érythrée, d'Ethiopie, d'Afghanistan et du Pakistan.

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Le Conseil d'Etat a validé les mesures d'aides aux migrants "actuellement soumis à des traitement inhumains et dégradants" et a exigé l'installation de points d'eau et de sanitaires. Une sommation à laquelle s'oppose Natacha Bouchart (Les Républicains), maire de Calais, qui redoute le retour de campements sauvages dans sa ville.

De migrants à réfugiés

C'est l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) qui attribue le statut de réfugiés. Elle s'appuie sur l'article 1er A2 de la Convention de Genève du 28 juillet 1951 qui dispose que "Le terme de réfugié s'applique à toute personne craignant avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques (...), et qui ne peut, ou du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de son pays"

Le Conseil d'Etat et la Cour nationale du droit d'asile sont chargés de l'interprétation de cet article, à l'aune des conditions prévues par les directives européennes . Le site officiel de l'OFPRA indique que:

"Les personnes reconnues réfugiées sont placées sous la protection juridique et administrative de l'Ofpra; elles ont vocation à bénéficier d'une carte de résident valable dix ans en application de l'article L.314-11-8 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA)"

Pour en savoir plus sur les difficultés rencontrées par les demandeurs d'asile, vous pouvez lire cet article de l'Obs.

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