La métamorphose de Kafka jouée avec un robot

La métamorphose de Kafka jouée avec un robot. Photo d'illustration.

AFP

"Robolution". Les robots vont être de plus en plus présents dans tous les secteurs de l'économie. Ils effectueront même jusqu'à 25% des tâches automatisables d'ici 2025, contre 10% actuellement. C'est en tout cas ce que prédit un rapport du cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG) publié mardi.

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Ces robots, "connectés et capables de résoudre des problèmes complexes" pourraient en moyenne, entraîner d'ici dix ans une baisse du coût du travail de 16% pour les industriels, selon les auteurs du rapport.

Les investissements dans la robotique vont plus que doubler

En 2025, les investissements en robotique devraient ainsi s'établir à 59,2 milliards d'euros, contre un chiffre de 23,8 milliards d'euros attendu cette année. "Dans cinq à dix ans, les robots deviendront une solution incontournable y compris pour les petites et moyennes entreprises", assure Olivier Scalabre, directeur associé au BCG Paris, qui souligne également la baisse des prix et l'amélioration des performances.

Toutefois, les premiers bénéficiaires seront les équipementiers de l'automobile et du transport, les fabricants de composants électriques et électroniques, et les producteurs de biens d'équipement industriel, note le rapport.

9% compétitivité en plus pour la France contre 21% en Allemagne

Les progrès de la robotique auront également un impact majeur sur la compétitivité industrielle de chaque pays: les économies les plus en pointe en matière de robotique avancée verront davantage leur compétitivité s'améliorer, selon les auteurs du BCG.

La France devrait par exemple voir ses coûts de main d'oeuvre diminuer de seulement 9%, contre 21% pour l'Allemagne. "Le statu quo, menant à une détérioration progressive de la compétitivité française, ne peut pas être une option", prévient le rapport, assurant qu'un passage brutal à une industrie entièrement robotisée n'étant pas souhaitable.

Le travail des robots, thème cher à la science-fiction

Ce rapport fait évidemment écho aux nombreuses et récentes actualités en la matière. En France, le robot d'assistance Nao de l'entreprise Aldebaran a beaucoup fait parler de lui. Plus récemment, L'Express vous parlait du "robot blagueur" japonais, du restaurant équipé de robots serveurs en Chine ou encore de Spot, le chien robot tout-terrain.

Le remplacement des humains par les robots est également un thème qui fait couler beaucoup d'encres. Entre partisans et résistants, le débat peut se résumer à l'augmentation de la compétitivité et le remplacement des emplois répétitifs et peu gratifiants intellectuellement d'un côté, et la crainte de la destruction des valeurs liées au travail, la peur de la puissance des machines.

Mais les meilleures réflexions sont probablement à chercher dans la science-fiction, où les robots et l'intelligence artificielle -qui vont de pair- sont des thèmes majeurs. La plupart des auteurs sont d'ailleurs pessimistes: d'Isaac Asimov, qui a quasiment inventé le concept d'androïde et surtout inventé les trois sacro-saintes lois de la robotique et qui redoute l'oisiveté et la fracture sociale, à Matrix et Terminator qui imaginent des mondes dirigés par les machines, sans oublier Philip K. Dick... La liste est longue.

Ci-dessous, un extrait d'Animatrix, série inspirée de l'univers de Matrix, dans lequel l'origine de la révolte des robots est décrite (en anglais):

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