Les Sciences Economiques et Sociales pour relever les défis du XXIème siècle.

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Les Sciences Economiques et Sociales pour relever les défis du XXIème siècle.

Attac soutien le maintien et le développement de cet enseignement et vous invite à vous associer aux actions qui vous seraient proposées.

Les lycéens d’aujourd’hui et de demain
constitueront les forces vives du XXIème siècle.
De quels outils les futurs citoyens ont-ils
besoin pour répondre aux mutations de l’économie
mondialisée ? Comment les préparer à faire face
aux défis colossaux qui les attendent et à en
saisir les opportunités : construction d’une
économie durable, affirmation de l’Asie et
émergence de l’Afrique, recompositions
familiales, allongement de l’espérance de vie et
vieillissement des sociétés, avancées
technologiques, mutations du travail, ?

Leur formation ne peut pas avoir pour seul
objectif l’utilité professionnelle immédiate qui,
d’ailleurs, peut s’avérer vite dépassée par les
dynamiques en cours et donc contre-productive
dans la perspective même d’une meilleure
insertion professionnelle. Les futurs citoyens
peuvent-ils se réduire à de futures fonctions
professionnelles ? Ils ont besoin d’acquérir les
démarches intellectuelles indispensables pour
faire face aux complexités du monde contemporain.

Il est donc nécessaire de former des hommes et
des femmes ouverts et curieux, habitués à porter
un regard transversal sur le monde afin qu’ils
puissent exercer pleinement leur citoyenneté, et
être mieux armés face aux mutations économiques,
sociales et politiques, largement imprévisibles
aujourd’hui.

C’est l’ambition des Sciences Economiques et
Sociales que de former de tels citoyens actifs,
prêts à appréhender le monde dans lequel ils
vivent dans sa globalité, en croisant les
différents savoirs disciplinaires constitutifs de
ce que l’on appelait autrefois les Humanités. Un
projet, toujours plus indispensable et légitime
au moment où il faut répondre à des déséquilibres
sans précédents.

Comment étudier les mutations familiales en
dehors de l’évolution du marché du travail et de
l’emploi féminin, en dehors du cadre législatif
et politique de nos sociétés ? Peut-on étudier
le marché, les entreprises et leurs stratégies en
dehors de leur environnement national et
international, en dehors des relations sociales
qui s’y inscrivent ? Comment aborder des
phénomènes économiques globaux dans une économie
mondialisée en dehors de leur contexte politique,
social, historique ?

Un tel enseignement doit nécessairement accorder
une place importante au débat entre les
différents courants des sciences sociales :
contrairement aux sciences « dures », peu de
sujets y font en effet consensus parmi les
spécialistes. Ce nécessaire pluralisme contribue
à ce que les jeunes développent leur esprit
critique et se préparent à participer aux débats
démocratiques qui animent notre société.
L’enseignement de Sciences Economiques et
Sociales, caractérisé par le pluralisme et la
pluralité des approches, met donc à profit les
apports des différentes sciences sociales pour
étudier les diverses questions de société ; cela
au travers d’une démarche pédagogique consistant
à impliquer directement les élèves dans la
constitution de leurs savoirs (études
documentaires, utilisation des médias et
technologies nouvelles, méthodologie des sciences
sociales dans des travaux en petits groupes,Š).

Il ne peut être dissocié de la série économique
et sociale caractérisée par une complémentarité
des enseignements de sciences humaines et
sociales (SES, Histoire géographie, philosophie,
lettres, langues,) mais aussi de SVT, de
mathématiques et de statistiques.
Cet enseignement, en prise directe avec la
réalité économique et sociale, permettant aux
jeunes de se situer dans la société dans laquelle
ils vivent, attire de plus en plus de lycéens qui
s’orientent dans cette voie ; cette formation a
déjà permis à des générations d’entre eux de
réussir dans l’enseignement supérieur grâce à la
diversité de ses débouchés (droit, économie,
gestion, commerce, enseignement, langues,
journalisme, sciences politiques, grandes écoles
de commerce) et de se confronter avec succès aux
mutations de l’emploi, comme en attestent le
parcours de nombre d’entre eux.

Le maintien et le développement de cette voie
d’enseignement général des lycées et de la
démarche des Sciences Economiques et Sociales
sont donc indispensables.

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