Laurène Bounaud et le secret des affaires : "Ça crée un environnement d’autocensure"

De nombreuses sociétés de journalistes, associations et personnalités ont demandé à Emmanuel Macron d'agir contre la proposition de loi sur le "secret des affaires", dans une lettre envoyée lundi à quelques jours de son vote au Sénat. ©AFP - GUIZIOU FRANCK / HEMIS.FR / HEMIS.FR / HEMIS
De nombreuses sociétés de journalistes, associations et personnalités ont demandé à Emmanuel Macron d'agir contre la proposition de loi sur le "secret des affaires", dans une lettre envoyée lundi à quelques jours de son vote au Sénat. ©AFP - GUIZIOU FRANCK / HEMIS.FR / HEMIS.FR / HEMIS
De nombreuses sociétés de journalistes, associations et personnalités ont demandé à Emmanuel Macron d'agir contre la proposition de loi sur le "secret des affaires", dans une lettre envoyée lundi à quelques jours de son vote au Sénat. ©AFP - GUIZIOU FRANCK / HEMIS.FR / HEMIS.FR / HEMIS
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1 café 3 questions à Laurène Bounaud, déléguée générale de l'ONG Transparency International autour de la proposition de loi sur le secret des affaires.

La loi sur le secret des affaires c’est dire que certaines infos à valeur commerciale, ou industrielle, doivent faire l’objet d’une protection. Le projet arrive aujourd’hui au Sénat. Le vote doit avoir lieu avant le 9 juin.

Pour Lorène Bounaud, on fait primer une préoccupation économique sur le droit des citoyens et l’intérêt général.

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La société civile est trop peu consultée sur ce texte. 

"Ce texte va gêner le travail des journalistes et des lanceurs d’alerte. Trop de marge de manœuvre laissée au détenteur du secret, car la définition est trop large et imprécise.

Les journalistes devront démontrer qu’ils ont agi dans l’intérêt général ; il  y a un renversement de la charge de la preuve. Le secret devient  la règle  et la liberté devient l’exception. Les lanceurs d’alerte ont un socle de protection. avec ce texte de secret des affaires on promeut l’autocensure des journalistes et des lanceurs d’alerte. On touche à notre socle de valeur, la liberté d’informer, et le devoir de révéler la vérité."

39% des lanceurs d’alerte ne révèlent pas les problèmes dont ils sont connaissance par peur des représailles. 

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