Pauvreté

Grenoble : faute d'un contrat aidé, les Restos du cœur arrêtent les repas chauds

La présidente locale de l'association a annoncé ne plus pouvoir payer de cuisinier, en raison de la décision du gouvernement de réduire le nombre d'emplois bénéficiant de subventions.
par LIBERATION
publié le 3 septembre 2017 à 14h30

Conséquence directe de la fin annoncée des contrats aidés : l'association des Restos du cœur de Grenoble ne pourra plus distribuer de repas chauds à ses bénéficiaires, et cela «dès lundi», a assuré sur France Info samedi la présidente des Restos du cœur de l'Isère, Brigitte Cotte. «Nous avons un emploi aidé, le cuisinier, qui prépare entre 100 et 120 repas chauds par jour dans notre centre de Grenoble, a-t-elle expliqué. [Il] a terminé sa mission et va sur d'autres projets. Quand on a voulu recruter un autre salarié en contrat aidé, on nous a répondu qu'il n'y avait plus de budget.»

Par conséquent, «dans l'immédiat, nous allons supprimer la partie "repas chauds", importante pour nous. Elle va disparaître le temps que nous nous retournions et que trouvions une solution. Mais ça ne se fera pas du jour au lendemain», a-t-elle ajouté. L'emploi du cuisinier de l'association était, en effet, «financé par les Restos du cœur et le gouvernement nous remboursait tous les mois. Nous [le] payions entre 800 et 900 euros et le gouvernement nous donnait environ 300 euros».

Interrogé sur le sort des Restos du cœur grenoblois, le Premier ministre, Edouard Philippe, a assuré sur France Info que «ce qui arrive [à l'association] ne correspond pas aux orientations fixées», avant d'ajouter :«Notre objectif est de faire en sorte que cette question soit le plus vite réglée.»

La ministre du Travail Muriel Pénicaud a assuré, ce dimanche, dans le Grand Jury de RTL-LCI, que la question serait «réglée pour demain» : «On a dit que dans les contrats aidés, la priorité était à l'aide alimentaire – on est bien dans le cas des Restos du cœur –, dans l'urgence sanitaire et sociale, dans les foyers d'hébergement, dans l'accueil des enfants handicapés.»

Frappés par la réduction des contrats subventionnés, de nombreux maires avaient également fait part de leurs craintes de ne pouvoir accueillir les élèves dans de bonnes conditions à la rentrée.

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