La Dinantaise, 90 ans de logement
Vieille dame toujours jeune du secteur des habitations sociales, La Dinantaise a soufflé les bougies de ses 90 printemps.
- Publié le 07-10-2013 à 06h00
La Dinantaise est déjà une vieille dame du secteur de la construction et plus singulièrement dans le domaine des habitations sociales. De «société d’habitations à bon marché» en 1923, elle est devenue «société régionale des habitations sociales», mieux connue, aujourd’hui, sous le nom de Dinantaise. Elle vient donc de fêter son 90e anniversaire. L’occasion de mettre les petits plats dans les grands. Une fois n’est pas coutume. Beaucoup d’invités étaient présents, vendredi soir, à la salle des Grands Champs à Gemechenne. Et, notamment, le président du parlement wallon, Patrick Dupriez, le député wallon Willy Borsus, les bourgmestres de Dinant, Yvoir et Anhée, des échevins et administrateurs de la société, les anciens présidents, Baudart et Bayenet,etc.
Sept cents logementsen gestion
Premier à prendre la parole, le directeur-gérant depuis plus de trente ans, Omer Laloux, a présenté l’historique de la société qui compte, aujourd’hui, plus de 700 logements en gestion et, d’emblée, l’a qualifiée de fleuron du logement public en Haute-Meuse.
On devait, ensuite revoir l’évolution de la société, en images, à partir d’un document de Matélé. Créée le 30mars 1923, la société d’habitations à bon marché de Dinant, devenue société anonyme, a été présidée, à l’origine, par François Bribosia, bourgmestre de Dinant, à l’époque.
Parmi les membres fondateurs, on trouvait des représentants du monde industriel dont la manufacture de tissus de Leffe,, la société le Mérinos et la société coopérative Raulin-Hastière. On discerne déjà une volonté de construire des logements pour les ouvriers des usines implantées à Dinant. D’où l’impression de corons que l’on devine dans les premières constructions, devait dire M.Laloux, pensant ainsi à la rue Remy Himmer, à Leffe et à d’autres maisons du Froidvau.
C’est après la Seconde guerre mondiale que la société va créer la plus grande partie de son patrimoine. Au quartier Al Prée, à Leffe; rue des tilleuls à Mont-Yvoir; chaussée d’Yvoir à Leffe et rue Fétis, à Bouvignes. En tout 22 maisons et 95 appartements.
Suivront des investissements encore très importants: 331 logements en moins de 15 ans. À Herbuchenne, Gemechenne, et à Onhaye (Fontaine de Viet). Fin des années 80, la société investit dans le projet de rénovation urbaine de Bouvignes, trente logements y seront construits et, notamment, à l’îlot Morren, rue Wéry. Un dynamisme qui incitera la commune et le CPAS à investir dans la construction et la rénovation de 25 logements, de quoi garantir une mixité sociale nécessaire.
Fin des années 90, ce sera la réhabilitation des bâtiments de l’ancienne usine textile, La Dinantaise, à Leffe.