Cinq idées pour Sylvia Pinel, nouvelle Ministre du Logement

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Cinq idées pour Sylvia Pinel, nouvelle Ministre du Logement

L’ex-ministre du Tourisme Sylvia Pinel vient de récupérer le ministère du Logement. Tout laisse à penser qu’après trois lois Duflot, elle sera en vacances, mais Jeudi Noir, qui a toujours lutté contre la vacance des logements et des ministres, l’invite à se rendre utile envers les mal-logé-es, dont le sort semble encore pire qu’il y a deux ans.

Voici cinq mesures d’une actualité brûlante pour ministre débutante :
- En finir avec la gestion au thermomètre, conformément à ce qu’avait promis Cécile Duflot, sans vraiment l’appliquer. Cela implique que le nombre de places d’hébergement ne diminue pas au printemps et qu’un moratoire sur les expulsions locatives soit appliqué, alors que celles-ci viennent de reprendre le 1er avril après la trêve hivernale.
- Rectifier l’encadrement des loyers. Le Conseil constitutionnel vient de censurer une partie de cette mesure, en estimant que le loyer maximal devrait être fixé au niveau du loyer médian + 20 %, alors que la loi initiale proposait que ce niveau pourrait être réduit par le préfet, par exemple à + 10 % seulement pour l’Île-de-France comme l’avait suggéré Cécile Duflot. Pour compenser cette censure qui change l’esprit de la loi, nous demandons que celle-ci soit amendée pour que le loyer maximal soit fixé au niveau du loyer médian, déjà prohibitif dans les grandes villes, mais aussi de mettre les moyens pour que la loi soit vraiment respectée.
- Plafonner le plus strictement possible les frais d’agence pour les locataires. La loi Duflot les encadre mais un décret doit définir leur montant exact. Jeudi Noir a démontré que les locataires ne devraient pas être soumis à des frais d’agence qu’ils n’ont pas choisi et dont ils ne profitent en rien.
- Taxer enfin les bureaux vides ! Cécile Duflot l’avait promis, elle ne l’a jamais fait. Or, les immeubles entièrement vides sont souvent des immeubles de bureaux. Et pourtant, on en construit encore à la pelle, surtout en Île-de-France, malgré la crise. D’après le cabinet Cushman and Wakefield, l’Île-de-France compte 4,43 millions de m² de bureaux vides, un chiffre record ! Et le passage à droite du Grand Paris qui se profile n’est pas de nature à freiner cette frénésie spéculative…
- Réquisitionner les logements vides, à commencer par le 69 rue de Sèvres occupé par Jeudi Noir et rendu à son abandon depuis bientôt 5 ans, et le 2 rue de Valenciennes qui accueille encore aujourd’hui une soixantaine de mal-logés.

Jeudi Noir demande donc à rencontrer la nouvelle ministre du Logement pour lui expliquer tout bien comme il faut (avant que les agents immobiliers s’en chargent...).

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